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Covid-19 : Hôtels et restaurants perdent leur monde

par pierre Dieme
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Dans les hôtels et autres restaurants de la capitale sénégalaise, l’activité économique est au point mort. Seuls des agents pré-positionnés à la sécurité occupent les lieux. Le silence sourd des espaces prouve à suffisance l’immensité du désastre de la pandémie à Covid19. Dans ce reportage, l’inhabituel prend le dessus sur le réel. La maladie à coronavirus est désastreuse pour les secteurs de l’hôtellerie et la restauration.

Un tour d’horizon effectué hier, vendredi, dans les hôtels de la capitale Sénégalaise notamment au Radisson Blu, au Terrou-Bi, à Pullman ex-Teranga Dakar et dans bien des avenues du centre-ville laisse le doute planer encore pour longtemps sur un problématique retour à la normale. En effet, c’est un triste décor qui règne dans ces milieux qui, jadis grouillaient de monde aux appétits savoureux et nourrissants, mais aussi et surtout avec de belles vues entre naturel et artificiel, tout comme dans les restaurants aux bons endroits pour échanger avec des personnes de toute idées. A l’hôtel Radisson Blu, situé sur la corniche ouest de Dakar, tout est au calme. A l’entrée de l’hôtel, un agent pré positionné pour la sécurité, répondant au nom de Mamadou Badji, se rapproche de notre voiture et demande après les salutations d’usage, le motif de notre visite. Suite à cela, il retourna informer son supérieur du dedans par téléphone.

Celui-ci, à son tour, lui donna des instructions qu’il nous fera parvenir en ces mots tout en respectant les mesures barrières édictées par le ministère de la Santé et de l’action sociale: «Ici, comme vous le constatez, il n’y a personne à part le service de la sécurité, un réceptionniste et quelques agents d’entretien et nettoyage, tout est fermé depuis la déclaration du chef de l’Etat. Je vous assure que ni le resto, ni le bar et rien d’autre ne fonctionne», nous a-t-il ainsi répondu. Après le Radisson, cap sur un autre hôtel non loin de celui-ci, en l’occurrence Le Terrou-Bi, situé face à la plage sur la corniche, près la Cour de cassation, actuelle Cour suprême. Sur les lieux, les agents de sécurité veillent au grain. L’un d’entre eux se rapproche de nous, chemise bien piquée, masque ajusté avec thermo flash à la main pour appliquer les mesures d’usage.

Après être informé, il retourne voir lui aussi son supérieur. Quelques minutes plus tard, il nous revient en demandant de laisser nos cordonnées à partir desquelles nous serons contactés. Pendant ce temps, quelques voitures sortent de l’hôtel, le parking jadis bondé avec des voitures partout est vide. De l’extérieur, on observe des travaux d’aménagement avec quelques ouvriers. Pas même le jeu de lumière extérieur qu’on avait l’habitude de voir. Ce qui laisse entrevoir une mévente totale de ces lieux inhabituels. De cet hôtel jusqu’au centre-ville, la circulation est fluide. Difficile de voir même les amoureux de la corniche qui, en temps normal, s’y retrouvaient soit pour la balade soit pour le sport. De mémoire, jamais cette corniche n’a été aussi défigurée, même en période de ramadan ou de fraicheur. Au centre-ville, près de la Place de l’Indépendance, précisément à l’hôtel Pullman ex-Teranga, la situation est la même. L’entrée principale est fermée. Difficile de voir un agent pré-positionné.

Le silence sourd des espaces effraie. Les lieux d’ordinaire très courus étaient déserts et désormais plats. Sur le boulevard de la République, l’effet coronavirus est perceptible. Le boulevard est dégagé. Jadis, cette belle avenue n’était dépourvue de monde. Mais là, en ces temps de pandémie à Covid-19, la ville est déshabillée de son bel monde, donnant l’impression que nous sommes un dimanche matin ou dimanche soir. Les lieux de restauration sont en plein spleen et seuls de rares personnes les fréquentent. Même constat sur l’avenue Georges Pompidou Dakar, précisément au restaurant Ali Baba, un classique très connu et très fréquenté des Dakarois pour se restaurer convenablement et à tous les prix mais qui vit aujourd’hui sous l’effet Covid-19. Sur toute l’avenue, les visiteurs se cherchent désespérément. Seuls quelques ambulants sont aux aguets du moindre client

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