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Baccalauréat 2020 : «Tout est fin prêt», selon l’Office du Bac

par pierre Dieme
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155 126 candidats sont retenus cette année pour être soumis aux différentes épreuves du baccalauréat. En présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de plusieurs autres acteurs de l’éducation, le directeur de l’Office du baccalauréat, Sossé Ndiaye, a déclaré que « tout est fin prêt pour l’effectivité de l’examen du baccalauréat» qui engage 81,64% de candidats de séries littéraires contre 16,42% pour les séries sciences et techniques.

Au lendemain de la signature du décret présidentiel prolongeant officiellement l’année scolaire 2020 de 03 mois et prévoyant la rentrée scolaire 2021 en novembre, le ministère de l’Enseignement supérieur a organisé à la date d’hier, jeudi, une rencontre « d’information, de sensibilisation et d’harmonisation » à la sphère ministérielle de Diamniadio. Celle-ci a vu la participation de plusieurs acteurs de l’éducation, et notamment celle du ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, du conseiller en éducation du président de la République ainsi que du directeur de l’Office du baccalauréat.
Ainsi pour le compte du baccalauréat de cette année, ils sont au nombre de 155126 candidats à vouloir passer les examens du baccalauréat. « Les candidats sont répartis dans les quatre grandes séries qui existent. C’est-àdire les séries techniques, scientifiques, tertiaires et littéraires » a déclaré le directeur de l’Office du baccalauréat, Sossé Ndiaye.

En effet, sur les 155 126 candidats, seuls 25468 sont inscrits dans les séries techniques et scientifiques. Raison pour laquelle le patron de l’Office du baccalauréat indique que « pour les séries sciences et techniques, on a une décroissance qui s’accentue d’année en année. Contrairement au poids du nombre des candidats inscrits dans les séries littéraires qui augmentent de 1% par année ». Aussi, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Enseignement supérieur, aucun candidat n’est représenté à Dakar dans les séries S4, S5, S1A et L1A. Et si la capitale polarise 16 964 candidats, elle est classée 3e bassin regorgeant plus de candidats inscrits derrière la région de Thiès qui est en tête du classement avec 26 218 candidats et elle est suivie de Pikine-Guédiawaye qui comptabilise 20520 candidats.

Ainsi, pour assurer donc une bonne organisation de cet examen si important, M. Ndiaye indique que « les 155126 candidats sont répartis dans 496 Jurys dans 371 centres principaux et dans 72 centres secondaires ». En définitive, poursuit-il « il y aura 655 Jurys en combinant les centres principaux, les centres secondaires et les jurys de zone » et « on va utiliser 8250 examinateurs, 1500 secrétaires, 15 transcripteurs (pour les candidats non-voyants à Thiès), 443 chefs de centre et 371 adjoints. Il n’y aura pas d’adjoint dans tous les centres, notamment les centres secondaires. Nous avons aussi les mécanographes pour les bacs techniques et les surveillants ».

À moins de 02 semaines du déroulement des épreuves facultatives, le directeur de l’Office du baccalauréat lâche qu’il y a « quelques soucis avec cette organisation, surtout avec certains centres que nous essayons de régler. Il s’agit de la coïncidence du baccalauréat T1 ET S3 qui utilisent les mêmes ressources ». Non sans rappeler que « le baccalauréat démarrera le 22 juillet avec les épreuves facultatives, c’est-à-dire dans 10 jours. Ensuite, l’épreuve de la philosophie prévue pour le 12 Août, le baccalauréat technique le 31 Août et le 02 septembre pour le baccalauréat général ». Poursuivant sa présentation, le chef des services de l’Office du baccalauréat décline les objectifs qui sont visés dans le cadre du processus organisationnel. « Nous avons comme objectif la sécurisation du processus, l’amélioration de la qualité de l’évaluation, le paiement à temps des rémunérations des acteurs et l’édition et délivrance des documents administratifs », déclarera Sossé Ndiaye. Et de poursuivre : « quand on termine le Bac, personne n’est content. D’aucuns nous disent qu’il n’a pas assez d’admis et d’autres indiquent que les admis n’ont pas le niveau ».

À cet effet, « nous prévoyons de rencontrer la semaine prochaine, précisément le mardi 14 juillet, le collectif des enseignants pour partager avec eux les fondamentaux du choix et d’application des correcteurs », a-t-il renseigné tout en assurant dans la même dynamique que « la formation des présidents du Jury proposé démarrera dès le 13 juillet 2020. C’est après cela que nous ferons la sélection et l’affectation. De même que pour la liste des secrétaires et surveillants, elle est en cours de traitement ».

SOSSÉ NDIAYE : «LA SURVEILLANCE RESTE LE MAILLON FAIBLE»

Par ailleurs, tout en évaluant l’actuel politique de gestion des sujets, le directeur de l’Office du baccalauréat révèle que « nous n’avions pas un déficit de propositions de sujet, l’absence de banque de sujet et la mise à disposition tardive des Bon à tirer (Bat) ». Et pour y remédier « un nouveau modèle de gestion des sujets a été validé en commun accord avec l’ensemble des inspecteurs et quelques enseignants » indique-t-il. Donc, « désormais, poursuit-il, les enseignants ne donneront plus de sujets mais plutôt des composantes de sujets. Et par rapport à ces composantes, des commissions vont y travailler pour les valider et calibrer ».

Toujours dans cette veine d’évaluation, M. Ndiaye indique que « dans ce processus d’organisation, la surveillance reste le maillon faible et il urge de trouver des solutions. Et je sais que la plus grande partie de la solution passera par la sensibilisation parce que les collègues peuvent faire le travail, mais s’ils n’y arrivent pas, c’est parce qu’ils ne savent pas que c’est important ». Ne pouvant pas terminer sans aborder la question névralgique et fâcheuse des rémunérations financières, il affirmera que « les enseignants qui participent à l’examen du baccalauréat sont rémunérés sur la base d’une indemnité forfaitaire pour certains ou d’une indemnité journalière ou par unité (les professeurs d’éducation physique et sportive) ». Mais avec le ton et la forme, il a tenu à insister sur « la célérité de traitement des documents à la base. Parce que lorsqu’il s’agira de payer les reliquats, si la remontée se fait tardivement, cette année surtout, il y aura une lenteur dans le paiement des reliquats ». Pour autant, il a proposé « la remontée de tous les documents au plus tard le 25 Septembre ».

«…LES ÉLEVES N’AURONT PAS CETTE ANNÉE UNE ATTESTATION DE RÉUSSITE MAIS DIRECTEMENT LEUR DIPLOME»

En outre présidant ladite séance, le patron du ministère de l’Enseignement supérieur a porté à la connaissance de son auditoire « qu’il y a une forte régression des retraits du diplôme du baccalauréat » et pour cette raison « au lieu de délivrer des attestions de réussite aux impétrants, ils recevront directement leur diplôme de baccalauréat ». Aussi, poursuit M. Hann, « plusieurs réformes sont en phase d’analyse et de traitement dans le cadre de reformer l’obtention du diplôme du baccalauréat ». Réagissant dans la veine, le directeur de l’Office du baccalauréat assurera que « si nous recevons à temps les papiers, les élèves n’auront pas cette année une attestation de réussite mais directement leur diplôme. Après l’examen, lorsqu’on fera la tournée, ce serait pour délivrer les diplômes ». Non sans faire savoir que «la mise en place d’une plateforme où les élèves peuvent vérifier si leur diplôme est disponible ou pas ».

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