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Home»Actualités»Société»Avortements clandestins : un business du sang et de la mort
Société

Avortements clandestins : un business du sang et de la mort

Par Dakar Matin7 juillet 2020Aucun commentaire61 Vues
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Rwanda_2011 Irene, a rape victim, tells her story in the Cyangugu District of Rwanda. Irene was raped in her home by a French peacekeeping soldier during the Rwandan Genocide who entered her home by force, broke her hand and raped her. Her three children where home during the break in but fled when they say the soldier enter. Today, Irene is married and has not told her husband of her past.
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L’avortement clandestin est devenu l’ultime recours pour certaines jeunes filles et même adultes. Et pour y arriver, diverses personnes (amis, sage-femme, pharmaciens, médecins) sont sollicitées moyennant quelques billets de banque. Pis, la plupart des sujets qui épousent cette voie sont des élèves et étudiants. Sur les traces d’un crime organisé, un business de sang et de la mort mise à nu… Enquête.

La tête baissée mais d’une voix ferme, Rose Pouye se confie : «je ne voulais pas de cet enfant. Je voulais continuer mes études ». De sa voix fine, telle sa corpulence, l’on ne pouvait imager d’où elle pourrait puiser cette luciférienne force de venir à bout d’un fœtus de 04 semaines. « Lorsque j’ai su que j’étais enceinte, je voulais juste me suicider. Imaginant la réaction de ma mère qui s’échine de jour comme nuit pour que je réussisse dans la vie, c’était clair dans ma tête. Soit c’est l’enfant que je porte ou c’est moi-même qui trépasse» a fait savoir Rose. C’est ainsi, de ses 21 ans, l’étudiante orchestre d’une stratégie mesurée et calculée ; une véritable scène de crime. «J’ai informé le père qui, non seulement après avoir refusé la grossesse, me demanda d’avorter. Au lendemain de l’appel, j’étais déjà sur sa liste noire, je n’arrivais plus à joindre son numéro. C’est en ce moment que j’ai décidé d’en parler à une amie, une grande sœur du quartier. Cette dernière m’a rassuré et m’a proposé un rendez-vous», explique-t-elle.

Et de poursuivre avec une voie peu à peu tremblante : «après notre rencontre, elle m’a expliqué qu’elle connait un ami qui travaille dans une pharmacie de la place et qui pourrait m’aider à me débarrasser de cette grossesse. J’ai opiné favorablement, mais cette dernière me demanda une somme de 50.000 francs cfa pour le médicament nécessaire pour me faire avorter. Je n’avais pas cette somme». Devant cette équation financière dont la résolution devrait conduire à l’effectivité d’un avortement clandestin, son amie, la «grande sœur du quartier» lui a prêté la somme contre un deal futur inavoué. Ainsi, «j’ai reçu après quelques jours, 04 boites d’un médicament.

 Sur la boîte je lisais «misoclear». Mon amie, m’a ordonné de mettre 04 sous la langue à deux reprises, ensuite 02 dans ma partie génitale et de porter des couches. Ce que j’ai fait et juste après quelques minutes, j’ai ressenti de violents maux de bas, de la fièvre… Une fois aux toilettes après 4 tours d’horloge, je vis du sang giclé de mon sexe et j’ai compris que c’était fini !». Pour sa défense, l’étudiante argumente que «si je n’avais pas avorté, ma mère m’aurait achevé. Je sais que c’est mauvais, mais c’était une erreur et désormais je prends mes précautions». Et en ce qui concerne sa «grande sœur du quartier », experte en la matière, Rose déclare qu’elle n’est pas la première qu’elle a fait avorter. «Je sais que ce n’est une bonne fille, mais elle m’a sauvé d’une situation très grave. Je ne suis pas la première qu’elle a fait avorter. Elle a apparemment cette réputation dans le quartier».

Et de poursuivre : «d’ailleurs, elle a un carnet d’adresse très fourni. Elle connait des médecins, pharmaciens, sage-femme et même des étudiants en médecine qui l’aident à solutionner ce genre de situation…».

Comme elle, Khady Sène, jeune élève en classe de première sans d’autres formes de procès a décidé de se débarrasser d’une grossesse non désirée. «Je n’avais que 16 ans», confie-t-elle. Et d’ajouter : «c’est mon copain qui a tout organisé. Il était beaucoup plus âgé que moi. J’ai pris des médicaments et après j’ai eu très mal. Je ne peux décrire cette douleur. Après, je me suis mise à saigner. Cela à durer plusieurs jours» résume Khady. Le comble, à la suite de cette opération, Khady avoue qu’elle a eu à se faire avorter «2 fois encore et avec les mêmes médicaments…» Et d’indiquer d’un ton assuré que «mon copain est ami avec des infirmières et sagesfemmes. Dès fois je regrette, mais quelques fois je me dis, pourquoi la France légalise l’avortement et pas le Sénégal ? On copie dans ce pays tout de la France alors copions aussi ça. C’est injuste et c’est ce qui nous pousse à le faire en cachette».

DE FAUSSES ORDONNANCES :

Dr Badji Youssouf explique et tranche Pour commettre l’interdit, certaines personnes vont jusqu’à falsifier des ordonnances. «Nous savons qu’il y a des ordonnances non authentiques, mais aujourd’hui, il n’y a pas de moyen de vérifier une ordonnance. Le cachet du médecin fait foi». Et de poursuivre : «si vous connaissez le médecin prescripteur, c’est facile. Dans le cas contraire, même si vous cherchez à appeler le numéro figurant sur l’ordonnance, soit, ils ne décrochent pas ou c’est le secrétariat qui répond et ne peut rien dans ce sens-là». En effet, «lorsqu’une personne se pointe au comptoir d’une pharmacie avec une ordonnance, on lui sert tout simplement» déclare le pharmacien, Dr Badji Youssouf. Et d’expliquer : «comme son nom l’indique, c’est un ordre, «ordonnance». A moins que le produit ne soit pas disponible, sinon, on n’a pas le droit de choisir ne pas vendre un médicament prescrit sous ordonnance».

Ainsi, face à cette prolifération des ordonnances falsifiées, la blouse blanche recommande à l’État «de réserver la prescription de certains médicaments qu’à des spécialistes et non aux généralistes. Je pense que ce faisant, on pourrait limiter la fraude. Mais toujours est qu’il serait possible de passer entre les mailles. Même dans les pays développés, tel est le cas». Le pharmacien est également contre la dépénalisation de l’avortement. Il soutient plutôt, «l’autorisation d’un avortement médicalisé, si la vie de la mère est en danger». «On les conduit à la police, si c’est un avortement provoqué…» Si sur d’autres cieux, le fait de vouloir volontairement mettre fin à une grossesse est tout à fait légal, la loi sénégalaise est ferme et claire : c’est un crime puni de six mois à deux ans de prison et d’une amende comprise entre 20.000 et 100.000 F CFA!

Même une grossesse non désirée issue d’un viol ou d’un inceste ne fait pas exception à cette règle. Et le châtiment est prévu dans l’article 305 du code pénal. Sagefemme de son état, Nam Oumy Khairy Mbaye est en service dans le district Nabil Choucair logé au quartier Patte d’Oie. Interrogée par rapport au cas d’avortement, la jeune sage-femme explique que « si c’est un avortement provoqué, on le constate. Le flux de sang est plus abondant et même au cours de l’interrogatoire, on peut arriver à une telle conclusion».

Et d’ajouter : «quelle qu’en soit la nature de l’avortement, on demande une échographie pour voir le volume du débris qui reste. S’il y a lieu d’aspirer on le fait et idem pour une intervention plus spéciale ». Par ailleurs, elle fait savoir que « si l’avortement est provoqué, on appelle la police. On avait des cas et la police s’en est chargée». Sans vouloir attester formellement que certains de ses collègues s’adonnent à la pratique, elle admet que «c’est possible. Mais personnellement j’en connais pas». Non sans recommander aux jeunes filles de faire recours aux méthodes contraceptives, si «elles ne peuvent pas s’abstenir».

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