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Aminata Touré, un avenir incertain dans le nouveau dispositif gouvernemental d’après législatif !

par pierre Dieme

Tête de liste de la coalition au pouvoir, BBY, lors des élections du 31 juillet 2022, Aminata Touré voit son avenir politique, dans le nouveau dispositif gouvernemental d’après législatif 2022 du Président Macky Sall, au centre de toutes les interrogation

Tête de liste de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, lors des élections du 31 juillet dernier, Aminata Touré voit son avenir politique, dans le nouveau dispositif gouvernemental d’après législatif 2022 du Président Macky Sall, au centre de toutes les interrogations. La victoire étriquée de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, à l’issue des élections législatives du 31 juillet dernier semble rabattre les cartes dans le camp au pouvoir.

Quel sort pour l’ancien Premier ministre, Aminata Touré ? Grande artisane de la victoire à l’arrachée de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, à l’issue des élections législatives du 31 juillet dernier sans toutefois obtenir une majorité absolue, l’avenir politique de Aminata Touré dans le nouveau dispositif gouvernemental d’après législatif 2022 du Président Macky Sall est au centre des interrogations de nombreux Sénégalais. Sera-t-elle promue nouvelle présidente de l’Assemblée nationale lors de la session d’installation de la 14ème législature prévue en septembre prochain et tirer ainsi profit des fruits de ses efforts déployés lors de la campagne électorale ? Ou encore le président de la République va-t-il préférer la nommer à la tête du prochain gouvernement pour les 16 mois qui lui restent ? Ou va-telle retrouver son fauteuil de présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese) ?

L’OMBRE D’UNE VICTOIRE ETRIQUEE

Difficile de dire avec exactitude l’avenir qui attend la tête de liste proportionnelle de la coalition Benno Bokk Yakaar dans le contexte actuel. En effet, contrairement à son successeur à la Primature, Mahammed Boun Abdallah Dionne, dont la reconduction à la tête du gouvernement a été facilitée par sa large majorité parlementaire obtenue avec 125 députés sur les 165 à l’issue des élections législatives de 2017 qui avaient enregistré la participation de 47 listes, Aminata Touré n’a pas eu cette chance. Avec seulement 8 listes en compétition, l’ancien ministre de la Justice et fer de lance de la procédure de la traque des biens supposés mal acquis initiée contre près de 25 personnalités du régime libéral du président Wade a seulement réussi à obtenir 82 sièges sur 83 requis pour avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Et ce, malgré une campagne électorale exclusivement basée sur la promotion des réalisations du régime en place au cours de ces 10 dernières années. Il a fallu le ralliement de Pape Diop, tête de liste de la coalition Bokk gis gis liggey (opposition) pour voir le président de la République obtenir enfin sa majorité absolue de 83 sièges. Avec une telle tournure des choses, c’est dire que rien n’est sûr pour la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar dont le choix était perçu comme une sorte de seconde chance pour se refaire une santé politique doublement dévastée par sa large défaite devant Khalifa Ababacar Sall lors des élections locales et départementales de 2014 et la décision du chef de l’Etat de la débarquer de la présidence du Conseil économique social et environnemental (Cese) au profit du président du parti Rewmi, Idrissa Seck.

LE POIDS POLITIQUE DES CAMARADES DE PARTI

La situation de l’ancien Premier ministre est d’autant plus incertaine qu’elle est aujourd’hui en compétition avec des camarades de parti qui, malgré leur défenestration sans raison de l’appareil gouvernemental, ont réussi à gagner les dernières élections législatives avec brio au niveau de leur département à l’image de Me El Hadj Oumar Youm, maire de la commune de Thiadiaye, tête de liste départementale de Mbour, Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère et tête de liste départementale de Linguère.

A ceux-là, il faut également ajouter ces personnalités politiques du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), qui étaient pressenties au même titre que Mimi Touré pour diriger la liste proportionnelle de la coalition au pouvoir lors des dernières élections législatives. Il s’agit entre autres, de l’actuel ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Ba, coordonnateur de la coalition Benno Bokk Yakaar à Dakar et ancien ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Abdoulaye Diouf Sarr, ancien ministre de la Santé. La particularité de toutes ces personnalités est qu’elles sont non seulement des membres influents du parti au pouvoir mais elles sont aussi élus députés au même titre que Mimi Touré qui n’a pas su obtenir à la coalition au pouvoir une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Qu’elle soit promue au perchoir ou, à la station primatoriale, de toute évidence, Mimi Touré est partie pour vivre au forceps les 16 mois qui nous séparent de la présidentielle de février 2024.

A l’Assemblée nationale, en plus de la menace d’une opposition portée par l’inter coalition Yewwi-Wallu galvanisée par son effectif de 82 sièges (puisque Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall ont confirmé leur ancrage dans l’opposition en restant non-inscrits) sur les 83 pour Benno, Mimi Touré fera certainement face à l’influence de camarades de parti qui lorgnent le fauteuil présidentiel en 2024. Dans le gouvernement, elle sera également confrontée à des ministres endurcis de par leur longévité dans le gouvernement mais aussi leurs légitimités politiques solidifiées par les nombreuses victoires électorales acquises au cours de ces dernières années.

Nando Cabral GOMIS 

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