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jeudi, avril 18, 2024
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Aliou Cisse, coach des lions : «on ne doit pas s’enflammer»

par pierre Dieme

Aliou Cissé avance lentement mais sûrement. Pertinent en conférence de presse, le sélectionneur national des Lions semble avoir appris. Il refuse désormais d’être fermé. Mieux, il garde une certaine ouverture d’esprit.

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Aliou Cissé avance lentement mais sûrement. Pertinent en conférence de presse, le sélectionneur national des Lions semble avoir appris. Il refuse désormais d’être fermé. Mieux, il garde une certaine ouverture d’esprit. Alors que les Sénégalais s’extasient suite à la brillante victoire de son équipe synonyme d’une place en demi-finale, l’ancien capitaine des Lions demande à ses joueurs de ne pas s’enflammer. Et pour cause, il reste encore du chemin à parcourir.

«Ce fut un quart de finale disputée. En face de nous, une équipe difficile à manœuvrer qui nous a posé pas mal de difficultés. Mais, je crois que nous avons fait une bonne première mi-temps. J’ai dit à mes garçons qu’on doit reprendre fort pour marquer ce deuxième but libérateur. On a pris un but mais on aurait bien voulu continuer sans encaisser. Mais, il faut retenir la victoire et encourager cette équipe équatoguinéenne techniquement très forte. Il fallait maintenir la pression parce qu’ils exploitent bien les espaces. Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits, il faut récupérer parce que nous avons un autre combat face au Burkina Faso. 

 COACHING GAGNANT

«On connaît bien Cheikhou (Kouyaté) un garçon expérimenté. Dès lors que Pape Guèye a pris son carton, il était un peu amoindri. Et, il fallait le changer. Et, puis sur notre côté droit, on a peiné en première période parce que le latéral gauche adverse est un bon relanceur.  Quand il est rentré, Cheikhou (Kouyaté) nous a porté de la stabilité et puis on savait qu’Ismaïla Sarr pouvait entrer à n’importe quel moment. On s’est battus depuis deux mois face à Watford pour le garder avec nous, parce que je connais bien ces qualités et je sais que l’équipe a besoin de lui. Il ne lui faut pas beaucoup d’occasions pour les réaliser et les concrétiser en marquant des buts. J’avais choisi trente joueurs et on compte sur tout le monde. Quand vous regardez cette CAN là, il y a autant de joueurs qui rentrent. Nos garçons sont prêts qu’ils soient sur le banc ou qu’ils démarrent, il y a une solidarité entre eux. C’est très bien que la solution vienne du banc».

DISCOURS APRÈS L’ÉGALISATION 

«J’ai demandé à mes joueurs de continuer à jouer. Comme je l’ai dit hier (avant-hier) en conférence de presse, il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Le match pouvait durer et mieux ce serait bien pour nous. Il ne fallait pas sortir du match et je crois que c’est ce que les garçons ont fait. Ils sont restés focus et concentrés parce qu’ils savent que le match pouvait durer plus de 90 minutes. C’est ce qu’ils ont fait on a su résister et continuer à attaquer malgré ce but là». 

TOUT EST PARFAIT

«On ne s’enflamme pas. On sait que tout n’a pas été parfait dans ce match là. En début de match, il n’y a pas eu d’intensité et le match a démarré tout doucement. Comme je vous l’ai dit, on a fait une préparation très difficile et beaucoup de gens pensaient qu’on cherchait des excuses mais quand vous perdez dix joueurs en préparation et qu’ils ne sont pas là au début, c’est normal que le début soit poussif. Toutefois, nous avons bien travaillé. On a eu la foi et on s’est concentrés sur nous en continuant à progresser. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord que le Sénégal est en train de monter en puissance. On sait qu’en football, l’équilibre est fragile. On ne doit pas s’enflammer. Il faut récupérer rapidement parce que, contre le Burkina Faso, ce sera une grosse bataille». 

MESSAGE AUX JOUEURS 

«On a toujours cru en nous. On a toujours continué à travailler malgré les critiques. Ça fait six ans qu’on est ensemble et nous connaissons notre force. Ça fait 6 ans qu’on bourlingue ensemble partout en Afrique. La plupart de mes joueurs sont à leur 4èmeCAN. Ça donne de l’expérience. Je connais cette CAN là et dans les moments difficiles, on est restés sereins et on a fait front en avançant ensemble. Aujourd’hui, gagner ce match là fait du bien mais comme je le dis souvent, rien n’est fini. Il nous reste encore deux matchs qu’il faut bien préparer et surtout bien récupérer pour pouvoir jouer ce match face au Burkina Faso parce que ça sera un match difficile. Tout le monde sait que les matchs Burkina Faso-Sénégal sont toujours très disputés».

CE QUI SERA DÉTERMINANT FACE AU BURKINA 

 «La différence entre l’équipe qu’on a rencontrée en 2017 lors des éliminatoires de la coupe du monde 2018 c’est que ce n’est plus la même qu’avec l’actuelle équipe. L’équipe s’est rajeunie et des joueurs comma Alain Traoré, Aristide Bansé ne sont plus là tout comme Kaboré. Mais, il y a des pépites, des garçons qui jouent avec beaucoup d’insouciance. L’instabilité du pays fera aussi que les garçons se battront pour le drapeau. Tout cela fait partie des difficultés qui nous attendent face au Burkina Faso. Ça n’a jamais été facile face à cette équipe là. Mais, comme je vous le dit, on se préparera pour bien aborder ce match tout en sachant que les matchs qu’on a joués lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 nous serviront de repères parce qu’on a fait 0-0 à Dakar et 2-2 chez eux».

 MANQUE DE CONCENTRATION

 «Il est difficile de rester concentré tout au long de la rencontre même si je pense qu’il faut accepter parfois la domination. On a eu notre temps fort en première période et on pouvait marquer ce deuxième but. Chose qu’on n’a pas pu faire ; en deuxième période, ils ont eu leur temps fort sur nos pertes de balle et ils sont passés par le milieu parce qu’on n’était pas assez compact à ce niveau ; ce sont des choses qui arrivent et il faut rectifier. Mais, dans l’ensemble, les garçons ont respecté les consignes ; on voulait jouer ce genre de match là et nous l’avons joué. 

MOI…

 «Je suis sénégalais né au Sénégal même si j’ai grandi en France. Aujourd’hui si j’ai pris cette équipe nationale là, c’est parce que j’ai un background qui fait que je suis là. J’ai déjà été capitaine de cette équipe en 2002. J’ai la connaissance de mon continent. Maintenant, comme je dis, de plus en plus, il y a des entraîneurs du continent. C’est le cas de celui de la Guinée équatoriale et du Burkina Faso. Ça veut dire que sur le continent, il y a des techniciens chevronnés. Ce n’est pas facile d’être africain à la tête de la sélection. On ne vous pardonne rien du tout. Mais, le combat continue. Nous voulons nous imposer e nous allons montrer que nous ne sommes pas moins compétents que les autres. A nos dirigeants de faire la chance et comme je le dis, j’ai la chance d’avoir la confiance de mes dirigeants qui me font confiance et j’espère que ce sera le cas pour les autres techniciens qui sortent».

ADVERSAIRE SOUHAITÉ EN FINALE

«A ce niveau là, il n’y a pas de préférence. Il n’y a que de grosses équipes aujourd’hui. Aucun match ne sera facile et ce sera facile de dire que je veux jouer untel. A ce niveau là, tous les matchs seront disputés. L’Égypte est une grosse équipe, tout comme le Cameroun et le Burkina Faso. A ce niveau là, la différence n’est pas si grande que ça».

L’IMPACT D’ISMAÏLA SARR

«  J’ai beaucoup insisté pour qu’Ismaïla Sarr fasse partie de cet effectif là. Il a travaillé. Il a bien bossé. Il est revenu de sa blessure. Est-ce qu’aujourd’hui, il est capable de démarrer un match  ? Je ne suis pas sûr. Maintenant, on va le mettre petit à petit comme on l’a fait ce soir (hier). C’est ce que j’avais planifié. On a prévu de lui donner un temps de jeu en quart finale et c’est ce qu’on a fait. Ça plutôt bien marché. On va continuer à travailler. C’est un garçon qui est titulaire dans cette équipe là. Quand Ismaïla (Sarr) joue, ça nous donne de la percussion, ça libère aussi Sadio Mané parce que ça pousse l’adversaire à gérer les deux côtés. Nous sommes très satisfaits d’avoir misé et d’avoir insisté à le garder avec nous».

LA SORTIE DE BOULAYE DIA

«Boulaye Dia était blessé. Il a reçu un coup à la cheville. On a appelé Ismaïla (Sarr). C’est vrai que ça a tardé parce qu’il mettait ses protèges tibia. J’espère que ça blessure n’est pas grave et c’est lui qui a demandé à être changé»

Abdoulaye THIAM & OMAR DIAW

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