Ils sont nombreux, les membres du personnel médical à être en première ligne dans la bataille contre le virus Covid-19. Ces grenadiers-voltigeurs qui risquent chaque jour leur vie, sont des professeurs en médecine, des médecins, des infirmiers, des aides-soignants et bien d’autres, que le devoir appelle au combat et qui, sans dire mot, s’engagent.
Ce qui est fantastique, c’est que les Professeurs que nous ne citerons pas au risque de frustrer, trouvent aussi le temps de s’approprier la stratégie de communication des autorités en étant toujours présents dans les médias pour informer, éduquer et alerter.
Ils allient ainsi le travail médical et celui de communication. Ils honorent la République qui découvre, ainsi, qu’on peut leur faire confiance entièrement sans devoir aller se soigner ailleurs comme cela se faisait pour les plus nantis.
Il est important de leur dire Merci.
Mais, sans doute, cette marque de reconnaissance ne suffit guère. Car, nous avons appris par nos confrères que 80% d’entre eux prennent le transport en commun. Du coup, il faut impérativement faire quelque chose. Il leur faut, par exemple, des bus de ramassage à leur arrivée sur les lieux de travail et à leur départ en ces temps de couvre-feu.
Mieux, il est important de leur allouer une prime de risque au prorata du salaire, et donc de la catégorie professionnelle, sans oublier les bénévoles. Cette allocation aura essentiellement pour tâche de les motiver davantage et de leur exprimer toute la reconnaissance de la Nation du fait de leur abnégation et de leur courage.
Il suffira, pour ce faire, de mobiliser une partie des fonds alloués à la lutte. Car, à n’en pas douter, certains parmi eux tirent le diable par la queue comme nombre de Sénégalais. Or, en combat, on doit être concentré sur la tâche.
Le Président Sall pourrait, déjà, avec ses services compétents, penser décorer certains parmi eux avec des critères rigoureux de sélection.
Mais, à coup sûr, la plus grande récompense qu’ils peuvent recevoir, celle qu’ils attendent tous, et les populations avec, c’est d’améliorer d’une façon subséquente le plateau médical. Le fait de les mettre dans les conditions optimales de travail est un gage pour eux de réussite et de succès dans les missions et dans la préservation de leur santé.
En effet, les alertes, y compris du Secrétaire général des Nations-Unies, sont motivées par le fait que l’Afrique souffre en général de cette fragilité du système sanitaire, même si le Covid-19 a démontré que même ceux du Nord ne sont pas forcément performants.
Du coup, non seulement le personnel de santé prend des risques, mais il le fait prendre à leurs familles.
Car, le Covid-19 a rendu tout son sens à ce slogan : ‘’La santé avant tout’’. Aujourd’hui, les gouvernants du monde entier sont en train de regretter de n’avoir pas davantage investi dans la santé.
L’Italie qui a perdu déjà 10 mille personnes, l’Espagne qui lui emboite le pas, l’Iran, l’Inde, les Etats-Unis et bien des pays, croyaient être à l’abri de ce genre de situation.
Bien sûr, la leçon sera aussi retenue par la Chine, tant au niveau de l’alerte que de la prise en charge.
Car, ce qui est apparu, c’est que le système sanitaire mondial a failli. Conséquence, des milliers de personnes meurent chaque jour sans que l’Organisation mondiale de la Santé ne puisse faire quelque chose.
Certes, il est tôt de tirer un quelconque bilan, mais il est important que la santé passe immédiatement, dans notre pays en tout cas, au rang de priorité des priorités.
A ce propos, pour motiver, équiper et permettre à nos ‘’troupes’’ sur le terrain, ces ‘’soldats’’ en blouse blanche de bien mener les missions, il faudra mobiliser tout l’argent disponible, rechercher d’autres fonds et essayer de satisfaire toutes leurs exigences. Les autres projets devront attendre.
Car, il nous semble que la bataille ne fait que commencer.
Assane Samb
