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Home»Actualités»Société»L’hôpital Fann au coeur du covid-19
Société

L’hôpital Fann au coeur du covid-19

Par admin29 avril 2020Aucun commentaire30 Vues
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Les contextes mettent en lumière des hommes et des femmes qui sont longtemps restés dans l’ombre, guidés par les orientations de leur travail. A l’hôpital Fann, ils tiennent sur une ligne directrice : sauver des vies en cette période incertaine de propagation du coronavirus. La journée s’enchaîne à un rythme soutenu, on se prive aussi de sommeil, on corrige les procédures, on prend des risques pour soulager les personnes en détresse. C’est leur serment. Mais on le sait, il va leur falloir de la réserve pour poursuivre cette mission exaltante et périlleuse. Aux Maladies infectieuses de Fann, au Service de réanimation, l’horloge tourne au rythme des malades. Ici, plus de 70 malades y ont été internés avec quasiment une cinquantaine de guérisons. C’est une plongée dans le quotidien des agents en première ligne face à la pandémie du Covid-19. 

Boly Ahmed Niang, surveillant du service des Maladies infectieuses

«Que les populations respectent les consignes sinon on risque de s’épuiser !»

Tout au début, on n’avait pas un protocole. Il y a toujours des différences qui font que dans chaque pays, les gens, de par leurs expériences, prennent les patients tels qu’on les voit et tels que les symptômes se présentent. Le Covid-19 d’amblée, nous nous sommes dit qu’il n’y a pas de traitement. Mais dès l’admission du patient, qu’on puisse voir de plus près les différents signes que le patient présente. C’est comme cela que nous avons essayé de prendre en charge les patients. Un patient qui vient, on le regarde, on l’ausculte, tout ce qui est nécessaire du domaine médical et on prend tous les symptômes que le patients pouvait présenter avant de rentrer.

Au début, tous les patients qui venaient c’est comme cela qu’on les suivait de près. Et à chaque fois qu’ils présentaient des signes, on était là pour pouvoir prendre en charge ce patient selon les symptômes qu’il présentait. Après une semaine, on se réunit en staff, les gens discutent pour voir est-ce qu’il ne faudrait pas prendre en compte le protocole. Ce qui nous a amené à prendre ce protocole. Mais au départ, pour nos premiers patients, les cinq ou six premiers, on était en observation. On les suivait de près et puis on essayait de mettre le traitement symptomatique en fonction des signes. Et pourtant, cela réussissait. C’est vrai qu’on n’avait pas un cas grave.

Mais quand on parle de cas grave, nous en tant qu’acteurs de la santé, c’est à partir des signes qui nous le montrent. Par exemple, un patient peut se présenter avec une déficience respiratoire et d’autres signes qui pourraient peut-être nous laisser plus de vigilance de telle sorte que ce patient nous le considérons comme cas à observer de près. C’est ce qui nous a poussés à prendre au fur et à mesure, lors des staffs, des décisions qui ont porté des fruits.

Très sincèrement, on a tous les moyens quelque part en surnombre parce que, après Ebola, nous avons gardé beaucoup de matériels dans le service pour attendre d’autres épidémies qui pourraient survenir. Nous avions un stock, mais en dehors de ce stock, il y a le Cous qui était en appoint à chaque fois qu’on fait un bon de commande. Dans l’organisation, ce sont des équipes qui roulent et quand elles viennent faire les prélèvements, elles font le traitement des patients par la méthode de la donation directe observée.

On veut qu’à chaque fois qu’on sera face à ce patient, on lui donne, on attend de voir nous-mêmes si le patient a pris, et puis les «compte-sang» sont pris, on les envoie par un système qui nous permettrait de les avoir dehors par le biais d’un appareil qu’on a mis à l’intérieur qui permet de recevoir toutes les données des patients pour nous permettre de voir de plus près comment cela se passe. Même à distance à la maison, on a mis un réseau qui nous permettrait de suivre à distance ou de près toutes les données du patient.

Le matin de très bonne heure, ce que je vois, les «compte-sang» des patients pris pas des infirmiers. On voit les réactions. Quand on constate des réactions, les médecins de garde projettent ce que le patient a au niveau du réseau, ce qui nous permettra d’aller voir tel ou tel patient.

Nous sommes obligés de prendre des mesures d’hygiène. Par exemple à l’intérieur, nous avons mis tout le dispositif nécessaire pour nous permettre de ne pas sortir à chaque fois. On prend les produits désinfectants pour nettoyer les locaux, les surfaces. En dehors de cela, les agents du Bio-nettoiement rentrent pour nettoyer toutes les surfaces des chambres. C’est comme cela que nous faisons.

La seule solution à cette pandémie c’est que les populations respectent les consignes parce que dans la durée, moi ou quelqu’un d’autre risquons de s’épuiser. Les gens peuvent s’épuiser. Il est vrai que nous sommes là, nous avons l’obligation d’être là chaque jour. Tout au début, presque chaque jour, j’étais là pendant un mois, les autres aussi. Mais à un certain moment, on est épuisé physiquement, mais on ne peut pas rester chez nous.» 

Pr Oumar Kane, chef du service de réanimation

«Toutes les formes graves sont acheminées à Fann pour une meilleure prise en charge»

A l’hôpital de Fann, on s’est organisé très tôt pour faire face à cette pandémie. Le directeur avait mis en place une cellule de riposte composée de tous les chefs de service. Une cellule pluridisciplinaire qui nous a permis de manière collégiale de prendre les bonnes décisions au moment opportun en vue de prendre en charge les patients. Parmi nos patients, nous recevons qui sont  asymptotiques, c’est-àdire qui ne présentent aucun signe. Mais aussi à côté, des patients un peu sévères qui vont nécessiter un apport en oxygénothérapie. 

Et derrière, nous avons des malades qui peuvent être graves. Nous les  recevons  dans les unités de réanimation. L’unité de réanimation de Fann a été dédiée au Covid-19 depuis le 25 mars dernier. Cela nous a permis de recevoir le premier patient grave arrivé au pays. Dans cette unité, nous avons un personnel disponible avec une équipe de médecins qui monte la garde et une autre avec des paramédicaux composés d’infirmières et d’infirmiers.

Tous travaillent avec nous continuellement au niveau de la salle de réanimation. Il faut rappeler que les formes graves demandent beaucoup de ressources humaines.  L’expérience nous a montré que la prise en charge de ces patients est très lourde et nécessite une assistance permanente auprès des malades. Ce sont des patients qui nécessitent un appareillage très compliqué, du matériel de ventilation, de dialyse et de toutes les formes  d’assistance, parce que ce sont des patients qui vont avoir des défaillances de plusieurs organes. Actuellement nous sommes en première ligne dans la prise en charge des formes graves.

D’ailleurs, toutes les formes graves recensées sont acheminées à Fann pour une meilleure prise en charge. Nous le faisons bien avec les centres de traitement des épidémies qui sont autour de Dakar. Je coordonne les admissions de ces formes graves à Fann et en réanimation. Ainsi, je suis interpellé par tous les Cte qui ont des patients dont les cas sont graves. La coordination mise en place nous permet de les recenser et d’aller les chercher pour les transférer chez nous. Jusque-là, nous avons recensé sept (7) patients en réanimation, nous avons enregistré 4 décès, pour dire que c’est assez lourd (Ndlr: l’entretien a eu lieu vendredi).

Des patients s’en sont sortis et sont rentrés chez eux, mais nous avons déploré les cas de décès, pour la plupart des malades qui présentaient beaucoup de dysfonctionnements. Et on n’a pas réussi à les sauver. Effectivement, les patients qui s’en sont sortis sont moins âgés et tous les décès sont dans la soixantaine. L’un des patients décédés avait beaucoup de pathologies associées et des antécédents très lourds. Et lorsqu’il a eu l’infection,
il n’a pas pu supporter.

Pour vous dire que l’âge est un facteur de risque important sur la mortalité, mais aussi et surtout les comorbidités, c’est-à-dire les infections antérieures, notamment les maladies chroniques que présentent certaines personnes. Celles-ci constituent des facteurs de risque et de mortalité. Il faut d’abord souligner que la maladie est encore inconnue et elle a une évolution très imprévisible. Il arrive qu’un patient soit bien portant aujourd’hui, le soir son état se dégrade et le lendemain il décède. Cela est dû à une évolution très rapide et la non-maîtrise encore du virus.

Dans notre stratégie de riposte, nous avons des médecins au niveau des Centres de traitement des épidémies (Cte). Ils sont au chevet des malades et guettent les critères de gravité. Et quand les besoins en oxygène augmentent, on nous alerte pour qu’on puisse prendre les devants. Mais malgré cela, on a eu des décès, car le transfert prend un peu de temps et arriver à la réanimation, l’état du patient se dégrade très vite…

Il y a beaucoup d’hypothèses qui sont là et nous, à notre niveau, nous les acceptons et adaptons nos traitements. On essaie de prévoir, d’intervenir plutôt, mais l’évolution est toujours imprévisible. Un malade est admis en réanimation quand il a un organe qui est défaillant. Il ne peut pas survivre sans cet organe. Et en réanimation, on essaie de suppléer cet organe. Lorsque le malade a par exemple des problèmes d’oxygène, il est admis en réanimation, on lui branche une machine qui apporte l’oxygène. Il s’agit de traitements adaptés en fonction de la défaillance.

La réanimation est calquée sur la défaillance d’organe qui est suppléé pour maintenir le malade en vie. Equipement Dire qu’on est prêt à faire face c’est se mentir, car on a vu des pays qui sont plus développés que nous, mais ils sont en difficulté et ils n’ont pas pu gérer l’afflux important de malades vers les réanimations. Donc, on peut avoir la prétention de dire qu’on est prêt et qu’on pourra faire face. On a des limites et on les connaît. On doit aussi tout faire pour ne pas les atteindre, car le jour où on va les atteindre, ce sera la catastrophe.

Même en ressources humaines, on est très limité dans le pays. Il n’y a pas beaucoup de réanimateurs, environ la centaine au niveau national. Mais aussi, les réanimations équipées pour pouvoir faire face, il n’y en a pas beaucoup et tout cela pose problème. Ce qu’il faut souhaiter, c’est de ne pas atteindre de nombres importants en réanimation. Le jour où on va l’atteindre, on sera très rapidement saturé et on aura tous les problèmes pour contenir la maladie.»

 

 

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