Bien qu’elles coûtent cher en termes économiques et de liberté, certains pouvoirs africains continuent d’abuser des coupures pendant les élections et les manifestations. C’est le cas du Congo-Brazzaville, ce dimanche, jour de scrutin présidentiel. Et bien que le chef de l’État sortant Denis Sassou Nguesso ait fait de la jeunesse sa priorité en les sondant fin février sur les réseaux sociaux, lors d’une enquête inédite sur leurs besoins, les anciennes habitudes n’ont pas disparu. « Les données du réseau montrent un effondrement presque total de la connectivité nationale à partir de minuit heure locale. L’incident se poursuit alors que les bureaux de vote doivent s’ouvrir », constatait plus tôt l’ONG de surveillance d’Internet, NetBlocks.
Des raisons fallacieuses évoquées
Les journalistes de l’AFP ont également noté que l’accès à Internet s’était arrêté peu après minuit samedi et était toujours en panne à l’ouverture des bureaux de vote dimanche. « Le réseau Internet est inaccessible depuis peu après minuit (samedi 23 heures GMT). Il l’était toujours à l’ouverture des bureaux de vote dimanche à 7 heures locales (6 heures GMT), où 2,5 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président de la République », rapporte l’Agence française de presse.
Contrairement à la présidentielle de 2016 – remportée par Denis Sassou N’Guesso avec 60 % des voix —, les réseaux mobiles, téléphonie et SMS, restent en service. À l’époque, les autorités congolaises avaient déclaré vouloir « empêcher la publication illégale de résultats ».
Le 16 mars, une cinquantaine d’organisations, dont Internet sans frontières, ont invité dans une lettre ouverte le président Sassou Nguesso à « garder Internet ouvert, accessible et sécurisé pendant toute la période de l’élection présidentielle de 2021 ».
Internet et les réseaux sociaux « offrent un espace pour la communication, de débat public, de recherche d’informations sur les processus électoraux et les candidats, pour rendre compte et documenter les événements et les résultats », ont-elles insisté. « Les coupures d’Internet portent atteinte aux droits de l’homme, perturbent les services d’urgence et paralysent les économies. »
Mercredi, entre 55 000 et 60 000 membres des forces de sécurité ont voté par anticipation. Ce vote anticipé est considéré comme une source de fraude potentielle par des adversaires du président sortant. La Conférence épiscopale, qui a émis de sérieuses réserves sur la transparence et la crédibilité de cette présidentielle, s’est vu refuser l’accréditation lui permettant d’envoyer des observateurs électoraux dans les bureaux de vote.
Avec Afp
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