La grande erreur des partisans de Khalifa Sall et de leurs sympathisants, moi y compris, c’est d’avoir agi en démocrates face à un Macky et ses affidés, qui n’ont jamais été intéressés par le jeu démocratique.
Il faudrait peut-être un livre pour étaler toute l’incurie de ce président.
Cet homme est allergique à la contradiction. Il ne connaît que la force. Rappelons-nous : il avait effectué un forcing dans un bureau de votes et voté sans pièce d’identité aux locales de 2002.
Cet homme, comble du cynisme, a pu déclarer, l’air serein : « Nous allons réduire l’opposition à sa plus simple expression » sans que que son esprit étroit ne perçoive cette déclaration comme une anomalie démocratique. L’opposition faisant partie du jeu normal de la démocratie.
Bombant le torse et sans être choqué par ses propres propos, ce même président a pu dire qu’il gagnerait Matam à 100 % sans être aucunement troublé par une telle assertion. Joignant la menace à l’irrévérence, il ajoute que ses « adversaires ne savent pas à qui ils ont affaire ».
Tout dans le discours de Macky est guerrier. Ne se réclame-t-il pas fils de guerrier? « Un point un trait! », « Du ma ko def! », etc. Révélant ses penchants pour la dictature, il détourne même à des fins bellicistes le sens culturel profond de l’expression de Buur Siin Coumba Ndoffène : »O fañin fañ fañ fañ ta waćća ćaa ».
Pas d’esprit de dialogue sincère chez lui. Ses vœux sont des ordres. Il décide, on doit s’exécuter. Voilà la conception de la démocratie chez cet homme.
Il masque ses carences intellectuelles par un autoritarisme affiché. L’unité nationale n’est nullement un souci pour lui. Il tombe en extase quand des Sénégalais en viennent aux mains. À Paris, il félicite ses partisans (des Sénégalais) pour s’être bagarrés avec des opposants (d’autres Sénégalais). Il se délecte d’une telle scène, lui le garant de l’unité nationale. Jouissif, il lance à ses partisans, gonflés à bloc : « Bravo à vous! Ces gens de l’opposition ont même oublié leurs chaussures et leurs bonnets dans la fuite! »
Voilà l’homme Macky. Son psychisme est un cas intéressant pour des études psychologiques.
Ses partisans sont arrivés à le percevoir comme un « génie politique ». Le « génie » pour eux, c’est le fait d’user des moyens de l’État pour annihiler toute opposition et toute contestation et d’acheter des consciences indignes.
Voilà pourquoi la stratégie d’un Sonko ne peut être que payante face à un homme qui ne connait que le rapport de forces : « Tu veux la guerre, tu l’auras! »
Avec Macky, il ne faut jamais agir en démocrate. Il n’en connait ni l’essence ni la finalité.
Avec cet homme dépourvu d’éthique, qui a foulé aux pieds tous les consensus et tous les acquis démocratiques obtenus de haute lutte, il faut ferrailler de bout en bout.
Khadim Ndiaye
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