La vente de gadgets au contenu alcoolique nâest pas nouveau au SĂ©nĂ©gal. Selon le prĂ©sident de Sos Consommateurs, elle date de longtemps. A lâen croire, «ces gens-lĂ font le travail depuis des annĂ©es et câest maintenant quâon a pris un ».
« Combien de fois sont-ils parvenus Ă Ă©couler leurs produits ? Combien de jouets de cette nature, nuisibles Ă la santĂ© des enfants et mĂȘme Ă celle des adultes ?», sâinterroge-t-il dans les colonnes de Sud quotidien.
Pour le prĂ©sident de Sos Consommateurs, cette affaire trĂšs grave convoque la responsabilitĂ© de lâEtat. «On vend de lâalcool Ă des enfants, Ă travers des jouets. Câest dâune gravitĂ© exceptionnelle. DâaprĂšs les Ă©lĂ©ments de lâenquĂȘte que nous avons pu avoir, ça dure au moins de quelques annĂ©es. Nous avions souhaitĂ© quâil y ait une enquĂȘte beaucoup plus approfondie pour remonter la filiĂšre dâapprovisionnement parce que les gens quâon a arrĂȘtĂ©s ont essayĂ© de nier, en disant que câest des gens qui viennent de la GuinĂ©e qui ont vendu ça, sans facture. Câest une fuite en avant», soutient Me Massokhna KANE.
Lâavocat qui annonce sa constitution en partie civile, estime que la procĂ©dure est en train dâĂȘtre viciĂ©e. «Nous allons nous constituer partie civile et nous allons demander au juge dâouvrir une enquĂȘte beaucoup plus approfondie parce quâil ne sâagit pas de juger des gens en flagrant dĂ©lit, les condamner Ă©ventuellement, mais quâon puisse enquĂȘter sĂ©rieusement. Et ça, il nây a quâun juge dâinstruction qui peut le faire. Nous demandons quâun juge dâinstruction soit dĂ©signĂ© pour enquĂȘter de maniĂšre beaucoup plus approfondie, pour quâon puisse en arriver Ă trouver la source dâapprovisionnement rĂ©elle», indique-t-il.
En attendant, le distributeur des gadgets incriminés et son fournisseur, qui ont été interpellés, seront jugés mardi prochain.
WALF