Le Programme national d’autosuffisance en riz a tenu ce lundi 25 novembre 2025, un atelier de révision de la Stratégie nationale de Développement de la Riziculture (Sndr). L’objectif est de mettre à niveau ce document stratégique afin de mieux prendre en charge les besoins et préoccupations de toute la chaîne de valeur rizicole et tendre ainsi vers l’autosuffisance.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a présidé, hier, lundi 10 novembre, l’atelier de révision de la Stratégie nationale de Développement de la Riziculture (Sndr), initié par le Programme national d’Autosuffisance en riz (Pnar) avec l’appui du gouvernement japonais à travers la Jica et le secrétariat de la Card. L’objectif était de mobiliser des connaissances et des données fiables, de favoriser la concertation entre acteurs, mais aussi de maintenir un dialogue inclusif et constructif entre pouvoirs publics, organisations paysannes, secteur privé, recherche et partenaires au développement. Selon Dr Mabouba Diagne, la présente stratégie qui couvre la période 2020-2030 doit immanquablement faire l’objet de révision, d’abord à mi-parcours, ensuite pour mieux prendre en charge les préoccupations de l’heure. « La mise en place de ce document ainsi que la mobilisation de ressources financières pour son déroulement au Sénégal ont permis d’abord de doubler la production nationale, avant de l’octupler. L’objectif souhaité n’est toujours pas atteint, à savoir produire suffisamment pour satisfaire les besoins nationaux », a indiqué le ministre. Instrument stratégique majeur de la politique nationale en matière de développement rizicole, la Sndr représente un document essentiel identifiant les besoins de toute la chaîne de valeur rizicole et planifiant les productions attendues sur une décennie.
À en croire Dr Wally Diouf, coordonnateur du Programme national d’Autosuffisance en riz, la Stratégie nationale de Développement de la Riziculture révisée devra permettre la mise en place de Coopératives agricoles communautaires (Cac) ainsi que de Centres d’Utilisation de Matériels agricoles (Cuma) partout sur le sol national. « Cela nécessitera la maîtrise de l’eau de surface et de l’eau souterraine ; la facilitation de l’accès aux zones de production ; l’installation d’infrastructures de stockage ; la disponibilité de semences adaptées ; une bonne protection des cultures ; une fertilisation raisonnée ; le respect des calendriers et pratiques culturaux… », a-t-il précisé. Pour le ministre Mabouba Diagne, dans l’attribution des Déclarations préalables d’Importation de Produits alimentaires (Dipa), il est important que les producteurs de riz soient impliqués. Autrement, les intérêts des agriculteurs ne seront pas pris en compte à leur juste valeur. De son côté, Muraoka Takayuki, premier adjoint du représentant au Sénégal de l’Agence japonaise de coopération internationale (), déclare que « toutes les ressources disponibles seront mobilisées, pour que le riz sénégalais soit plus compétitif par rapport au riz importé. Ce, en améliorant la productivité du riz irrigué et en renforçant les compétences des acteurs de la filière ».
Papa Alioune NDIAYE

