La coopération entre le Sénégal et la France doit dépasser la logique de l’aide et de la domination pour se fonder sur des partenariats mutuellement profitables, a déclaré, mardi, à Paris, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, en développant l’idée d’un libéralisme souverainiste structurant capable, à ses yeux, d’impulser le développement de l’Afrique.
La coopération entre la France et le Sénégal et certains pays africains en général “doit dépasser la logique de l’aide et de la domination” et “se fonder sur des partenariats mutuellement profitables, où l’investissement privé français trouve au Sénégal et en Afrique, non pas un marché de consommation, mais un territoire d’innovation, d’exportation et de compétitivité”, a-t-il déclaré.
“Beaucoup d’entreprises françaises sont déjà dans cette logique. Nous les y encourageons. La vérité, c’est que nos destins économiques sont liés […]”, a relevé le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Abdourahmane Sarr intervenait à l’occasion du Big de BPI France, une rencontre tenue à l’Accor Arena, à Paris, où il représentait le Premier ministre Ousmane Sonko.
Le Big est considéré comme un évènement important de l’écosystème entrepreneurial français, à l’occasion duquel de nombreux intervenants partagent leur vision et leurs expériences, dont des dirigeants de PME de grands groupes, des créateurs d’entreprise, étudiants, chercheurs, acteurs institutionnels et partenaires économiques français et internationaux.
L’édition 2025 du Big de BPI France est placée sous le signe de “la vérité”, selon les organisateurs.
“Nul ne pourra remplacer l’effort d’organisation nationale”
“La vérité est exigeante, mais féconde. En la plaçant au cœur de nos finances, de nos monnaies et de notre coopération, nous ouvrons la voie à un développement partagé, durable et souverain”, a souligné à ce sujet Abdourahmane Sarr, dont une copie de l’adresse a été transmise à l’APS.
“La vérité est que nous avons parfois nourri des illusions et ignoré des réalités. Illusion que l’endettement extérieur pouvait indéfiniment soutenir la croissance”, que “l’aide étrangère remplacerait notre effort d’organisation et de productivité”, que “nous pouvions distribuer avant de produire, importer sans organiser parce que financés, urbaniser sans planifier”.
Il a ajouté : “La vérité est que nul ne pourra remplacer l’effort d’organisation nationale pour le financement du développement de l’Afrique et pour la productivité”.
“Si nous travaillons ensemble à créer des territoires dynamiques, des infrastructures efficaces, et une urbanisation organisée, notamment de nos villes côtières, alors vos entreprises comme nos entrepreneurs, grandiront ensemble”, a lancé le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération à ses interlocuteurs.
APS