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Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Abdourahmane Diouf, qui présidait à Saly un atelier sur l’évaluation de la mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat (LMD) au Sénégal, a tenu à éclairer la lanterne des Sénégalais sur le mot d’ordre de grève décrété par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), à partir de mercredi. L’État du Sénégal n’est pas en contentieux avec le SAES, a-t-il tenu à préciser.
« Nous sommes régulièrement en discussion avec eux pour trouver des solutions à l’enseignement supérieur. Pour le problème actuel, il se trouve que le SAES avait négocié pendant plus d’une année le contenu d’un décret pour la prise en charge des pensions pour les veuves et veufs des enseignants-chercheurs. Ils ont trouvé un accord avec l’ancien régime. Le 28 février dernier, on a pris ce décret qui consacrait l’accord entre le gouvernement et le SAES en Conseil des ministres qui adopte ce décret. Mais comme nous sommes dans un pays un peu particulier et qu’il s’est passé des choses pas très catholiques à la fin de l’ancien régime, ce décret qui consacre ces droits au SAES a été perdu. Décret bi daffa rerr », a soutenu le ministre.
Il poursuit : On n’a nulle trace du décret. Depuis que je suis arrivé, j’en ai beaucoup discuté avec le SAES qui m’a fait savoir que c’est une question extrêmement importante et sensible pour eux. Ce que je comprends et je précise que le gouvernement actuel ne remet pas en cause le contenu du décret, mais il se trouve que pendant trois, quatre mois, nous avons cherché le décret en vain. Nous ne l’avons pas trouvé. Le SAES aussi ne l’a pas trouvé. Donc, on a un décret qui est d’une importance capitale pour la communauté universitaire, mais que personne ne retrouve. »
Néanmoins, le ministre a souligné sa volonté de régler cette situation. « Quand on a compris que le décret ne sera jamais retrouvé, on s’est dit on le réintroduit. C’est ce que nous sommes en train de faire. J’ai introduit le processus depuis la fin du mois de juillet, mais la situation est un peu difficile pour le ministre de l’Enseignement supérieur que je suis. Ce décret du SAES, au lieu d’avoir été introduit par le ministre de l’Enseignement supérieur, avait été introduit par le ministre des Finances. Le décret doit être réintroduit ».